dimanche 27 décembre 2009

Confucius l'Européen, Mo-tseu l'Américain ?

Le Nouveau Monde pèse ses amis en dollars. Dans un pays à la morale forte, unifiée, qui parle d’une seule voix, le succès n’est-il pas une bonne mesure de la rectitude morale ? Les conventions de l’Ancien Monde le retiennent de juger si hâtivement et il préfère témoigner sa sollicitude même aux plus démunis. Il n’y a qu’un pas à rapprocher cela de l’influence de deux branches du christianisme, l’une protestante se référant à la morale du canon biblique, l’autre catholique plus centrée sur une éthique personnelle.

Deux millénaires et demi plus tôt, Confucius et Mo-tseu, le ritualiste et l’utilitariste, se livrent le même combat par héritiers interposés.

Tous deux se montrent très chrétiens en prônant de ne pas infliger à l’autre ce que l’on ne voudrait pas qu’il nous inflige – aime ton prochain comme toi-même ? Pourtant, aboutissant à ce précepte, les cheminements que suivent les deux penseurs partent de prémisses opposées.

Si elle s’adresse à tous, la pensée confucéenne nait dans les couches aristocratiques, à l’époque des Printemps et Automnes. C’est dans le sentiment de honte, central dans la bienséance aristocratique, que prend naissance le sens de l’humain, notion centrale du confucianisme. Ce sentiment, qui met l’homme face à lui-même, l’enjoint de témoigner de la mansuétude à l’égard de ceux qu’il fréquente. Les mêmes égards, plus ou moins marqués, sont donc dus à son père comme à son prince, à toutes ses relations organisées en cercles concentriques autour de soi : c’est à soi-même, en fin de compte, qu’ils sont dus. Pour Confucius, la sollicitude envers son prochain est donc une exigence éthique, vis-à-vis de soi-même.

Mo-tseu, postérieur d’un siècle à Confucius, est artisan. Ce n’est pas la peur de perdre la face qui motive sa pensée philosophique, mais le souci d’agir dans l’intérêt général. Le point de vue du schisme moïste n’est plus individuel, mais global, dépersonnalisé : si je témoigne de la sollicitude envers mon prochain, ce n’est pas par souci de ne point déchoir, mais dans la visée plus large de l’intérêt général.

Ainsi, chez Confucius nul ne peut se prévaloir des « décrets du Ciel », et l’homme de bien peut se trouver pauvre et démuni, n’ayant nulle prise sur les circonstances. N'est-ce pas l'Europe, et ses droits de l'homme? Chez Mo-tseu rien de tel : le Ciel est juge de l’intérêt général ; c’est lui qui accorde richesse et prospérité à ceux qui le respectent. Par ses actions, chacun mérite son lot. N'est-ce pas l'Amérique, et sa liberté d'entreprendre?

A deux mille cinq cents ans d’écart, les deux courants s’opposent : aime ton prochain dans l’intérêt général ou aime ton prochain par sens de l’humain.

Confucius l'Européen, Mo-tseu l'Américain ?

Le Nouveau Monde pèse ses amis en dollars. Dans un pays à la morale forte, unifiée, qui parle d’une seule voix, le succès n’est-il pas une bonne mesure de la rectitude morale ? Les conventions de l’Ancien Monde le retiennent de juger si hâtivement et il préfère témoigner sa sollicitude même aux plus démunis. Il n’y a qu’un pas à rapprocher cela de l’influence de deux branches du christianisme, l’une protestante se référant à la morale du canon biblique, l’autre catholique plus centrée sur une éthique personnelle.

Deux millénaires et demi plus tôt, Confucius et Mo-tseu, le ritualiste et l’utilitariste, se livrent le même combat par héritiers interposés.

Tous deux se montrent très chrétiens en prônant de ne pas infliger à l’autre ce que l’on ne voudrait pas qu’il nous inflige – aime ton prochain comme toi-même ? Pourtant, aboutissant à ce précepte, les cheminements que suivent les deux penseurs partent de prémisses opposées.

Si elle s’adresse à tous, la pensée confucéenne nait dans les couches aristocratiques, à l’époque des Printemps et Automnes. C’est dans le sentiment de honte, central dans la bienséance aristocratique, que prend naissance le sens de l’humain, notion centrale du confucianisme. Ce sentiment, qui met l’homme face à lui-même, l’enjoint de témoigner de la mansuétude à l’égard de ceux qu’il fréquente. Les mêmes égards, plus ou moins marqués, sont donc dus à son père comme à son prince, à toutes ses relations organisées en cercles concentriques autour de soi : c’est à soi-même, en fin de compte, qu’ils sont dus. Pour Confucius, la sollicitude envers son prochain est donc une exigence éthique, vis-à-vis de soi-même.

Mo-tseu, postérieur d’un siècle à Confucius, est artisan. Ce n’est pas la peur de perdre la face qui motive sa pensée philosophique, mais le souci d’agir dans l’intérêt général. Le point de vue du schisme moïste n’est plus individuel, mais global, dépersonnalisé : si je témoigne de la sollicitude envers mon prochain, ce n’est pas par souci de ne point déchoir, mais dans la visée plus large de l’intérêt général.

Ainsi, chez Confucius nul ne peut se prévaloir des « décrets du Ciel », et l’homme de bien peut se trouver pauvre et démuni, n’ayant nulle prise sur les circonstances. N'est-ce pas l'Europe, et ses droits de l'homme? Chez Mo-tseu rien de tel : le Ciel est juge de l’intérêt général ; c’est lui qui accorde richesse et prospérité à ceux qui le respectent. Par ses actions, chacun mérite son lot. N'est-ce pas l'Amérique, et sa liberté d'entreprendre?

A deux mille cinq cents ans d’écart, les deux courants s’opposent : aime ton prochain dans l’intérêt général ou aime ton prochain par sens de l’humain.

Confucius l'Européen, Mo-tseu l'Américain ?

Le Nouveau Monde pèse ses amis en dollars. Dans un pays à la morale forte, unifiée, qui parle d’une seule voix, le succès n’est-il pas une bonne mesure de la rectitude morale ? Les conventions de l’Ancien Monde le retiennent de juger si hâtivement et il préfère témoigner sa sollicitude même aux plus démunis. Il n’y a qu’un pas à rapprocher cela de l’influence de deux branches du christianisme, l’une protestante se référant à la morale du canon biblique, l’autre catholique plus centrée sur une éthique personnelle.

Deux millénaires et demi plus tôt, Confucius et Mo-tseu, le ritualiste et l’utilitariste, se livrent le même combat par héritiers interposés.

Tous deux se montrent très chrétiens en prônant de ne pas infliger à l’autre ce que l’on ne voudrait pas qu’il nous inflige – aime ton prochain comme toi-même ? Pourtant, aboutissant à ce précepte, les cheminements que suivent les deux penseurs partent de prémisses opposées.

Si elle s’adresse à tous, la pensée confucéenne nait dans les couches aristocratiques, à l’époque des Printemps et Automnes. C’est dans le sentiment de honte, central dans la bienséance aristocratique, que prend naissance le sens de l’humain, notion centrale du confucianisme. Ce sentiment, qui met l’homme face à lui-même, l’enjoint de témoigner de la mansuétude à l’égard de ceux qu’il fréquente. Les mêmes égards, plus ou moins marqués, sont donc dus à son père comme à son prince, à toutes ses relations organisées en cercles concentriques autour de soi : c’est à soi-même, en fin de compte, qu’ils sont dus. Pour Confucius, la sollicitude envers son prochain est donc une exigence éthique, vis-à-vis de soi-même.

Mo-tseu, postérieur d’un siècle à Confucius, est artisan. Ce n’est pas la peur de perdre la face qui motive sa pensée philosophique, mais le souci d’agir dans l’intérêt général. Le point de vue du schisme moïste n’est plus individuel, mais global, dépersonnalisé : si je témoigne de la sollicitude envers mon prochain, ce n’est pas par souci de ne point déchoir, mais dans la visée plus large de l’intérêt général.

Ainsi, chez Confucius nul ne peut se prévaloir des « décrets du Ciel », et l’homme de bien peut se trouver pauvre et démuni, n’ayant nulle prise sur les circonstances. N'est-ce pas l'Europe, et ses droits de l'homme? Chez Mo-tseu rien de tel : le Ciel est juge de l’intérêt général ; c’est lui qui accorde richesse et prospérité à ceux qui le respectent. Par ses actions, chacun mérite son lot. N'est-ce pas l'Amérique, et sa liberté d'entreprendre?

A deux mille cinq cents ans d’écart, les deux courants s’opposent : aime ton prochain dans l’intérêt général ou aime ton prochain par sens de l’humain.

lundi 21 décembre 2009

Comment peut-on être français ?

Les habitants de Pékin sont d'une curiosité qui va jusqu'à l'extravagance. Lorsque j'arrivai, je fus regardé comme si j'avais été envoyé du ciel: vieillards, hommes, femmes, enfants, tous voulaient me voir. Si je sortais dans un Hutong, tout le monde se mettait aux fenêtres; si j'allais place Tian'anmen, je voyais aussitôt un cercle se former autour de moi; les femmes mêmes faisaient un arc-en-ciel nuancé de mille couleurs, qui m'entourait et s'extasiait de ce qu'il était romantique d'être français. Si j'étais au marché, je voyais aussitôt cent vendeurs à l'étalage faire miroiter leurs bimbeloterie contre ma figure: enfin jamais homme n'a tant été vu que moi. Je souriais quelquefois d'entendre des gens qui n'étaient presque jamais sortis de leur chambre, qui se disaient entre eux: Il faut avouer qu'il a l'air bien français. Chose admirable! Partout où j'allais, on me voulait photographier; je me voyais multiplié dans toutes les boutiques, sur toutes les caméras, tant on craignait de ne m'avoir pas assez vu.

Tant d'honneurs ne laissent pas d'être à la charge: je ne me croyais pas un homme si curieux et si rare; et quoique j'aie très bonne opinion de moi, je ne me serais jamais imaginé que je dusse troubler le repos d'une grande ville où je n'étais point connu. Cela me fit résoudre à quitter l'habit français, et à endosser des vêtements chinois, pour voir s'il resterait encore dans ma physionomie quelque chose d'admirable. Cet essai me fit connaître ce que je valais réellement. Libre de tous les ornements étrangers, je me vis apprécié au plus juste. J'eus sujet de me plaindre de mon vendeur d'habits, qui m'avait fait perdre en un instant l'attention et l'estime publique; car j'entrai tout à coup dans un néant affreux. Je demeurais quelquefois une heure dans une compagnie sans qu'on m'eût regardé, et qu'on m'eût mis en occasion d'ouvrir la bouche; mais, si quelqu'un par hasard apprenait à la compagnie que j'étais français, j'entendais aussitôt autour de moi un bourdonnement: "Ah! ah! Monsieur est français? C'est chose bien romantique! Comment peut-on être français?"

Comment peut-on être français ?

Les habitants de Pékin sont d'une curiosité qui va jusqu'à l'extravagance. Lorsque j'arrivai, je fus regardé comme si j'avais été envoyé du ciel: vieillards, hommes, femmes, enfants, tous voulaient me voir. Si je sortais dans un Hutong, tout le monde se mettait aux fenêtres; si j'allais place Tian'anmen, je voyais aussitôt un cercle se former autour de moi; les femmes mêmes faisaient un arc-en-ciel nuancé de mille couleurs, qui m'entourait et s'extasiait de ce qu'il était romantique d'être français. Si j'étais au marché, je voyais aussitôt cent vendeurs à l'étalage faire miroiter leurs bimbeloterie contre ma figure: enfin jamais homme n'a tant été vu que moi. Je souriais quelquefois d'entendre des gens qui n'étaient presque jamais sortis de leur chambre, qui se disaient entre eux: Il faut avouer qu'il a l'air bien français. Chose admirable! Partout où j'allais, on me voulait photographier; je me voyais multiplié dans toutes les boutiques, sur toutes les caméras, tant on craignait de ne m'avoir pas assez vu.

Tant d'honneurs ne laissent pas d'être à la charge: je ne me croyais pas un homme si curieux et si rare; et quoique j'aie très bonne opinion de moi, je ne me serais jamais imaginé que je dusse troubler le repos d'une grande ville où je n'étais point connu. Cela me fit résoudre à quitter l'habit français, et à endosser des vêtements chinois, pour voir s'il resterait encore dans ma physionomie quelque chose d'admirable. Cet essai me fit connaître ce que je valais réellement. Libre de tous les ornements étrangers, je me vis apprécié au plus juste. J'eus sujet de me plaindre de mon vendeur d'habits, qui m'avait fait perdre en un instant l'attention et l'estime publique; car j'entrai tout à coup dans un néant affreux. Je demeurais quelquefois une heure dans une compagnie sans qu'on m'eût regardé, et qu'on m'eût mis en occasion d'ouvrir la bouche; mais, si quelqu'un par hasard apprenait à la compagnie que j'étais français, j'entendais aussitôt autour de moi un bourdonnement: "Ah! ah! Monsieur est français? C'est chose bien romantique! Comment peut-on être français?"

Comment peut-on être français ?

Les habitants de Pékin sont d'une curiosité qui va jusqu'à l'extravagance. Lorsque j'arrivai, je fus regardé comme si j'avais été envoyé du ciel: vieillards, hommes, femmes, enfants, tous voulaient me voir. Si je sortais dans un Hutong, tout le monde se mettait aux fenêtres; si j'allais place Tian'anmen, je voyais aussitôt un cercle se former autour de moi; les femmes mêmes faisaient un arc-en-ciel nuancé de mille couleurs, qui m'entourait et s'extasiait de ce qu'il était romantique d'être français. Si j'étais au marché, je voyais aussitôt cent vendeurs à l'étalage faire miroiter leurs bimbeloterie contre ma figure: enfin jamais homme n'a tant été vu que moi. Je souriais quelquefois d'entendre des gens qui n'étaient presque jamais sortis de leur chambre, qui se disaient entre eux: Il faut avouer qu'il a l'air bien français. Chose admirable! Partout où j'allais, on me voulait photographier; je me voyais multiplié dans toutes les boutiques, sur toutes les caméras, tant on craignait de ne m'avoir pas assez vu.

Tant d'honneurs ne laissent pas d'être à la charge: je ne me croyais pas un homme si curieux et si rare; et quoique j'aie très bonne opinion de moi, je ne me serais jamais imaginé que je dusse troubler le repos d'une grande ville où je n'étais point connu. Cela me fit résoudre à quitter l'habit français, et à endosser des vêtements chinois, pour voir s'il resterait encore dans ma physionomie quelque chose d'admirable. Cet essai me fit connaître ce que je valais réellement. Libre de tous les ornements étrangers, je me vis apprécié au plus juste. J'eus sujet de me plaindre de mon vendeur d'habits, qui m'avait fait perdre en un instant l'attention et l'estime publique; car j'entrai tout à coup dans un néant affreux. Je demeurais quelquefois une heure dans une compagnie sans qu'on m'eût regardé, et qu'on m'eût mis en occasion d'ouvrir la bouche; mais, si quelqu'un par hasard apprenait à la compagnie que j'étais français, j'entendais aussitôt autour de moi un bourdonnement: "Ah! ah! Monsieur est français? C'est chose bien romantique! Comment peut-on être français?"

mardi 15 décembre 2009

Paix


Hangzhou, près de Zhongshan, colline entourée de lotus.

Paix


Hangzhou, près de Zhongshan, colline entourée de lotus.

Paix


Hangzhou, près de Zhongshan, colline entourée de lotus.

lundi 14 décembre 2009

Les nouveaux martyrs

Le consciencieux Chen Lusheng, 38 ans, sergent de police à Shenzhen, tombe ivre mort lors d'une soirée avec des officiels des villages avoisinants.

Pour augmenter la compensation versée à sa veuve de 36 000€ à 65 000€, son capitaine Xie Feiyong le déclare "martyr mort dans l'exercice de son devoir".

A quand la canonisation systématique pour les étudiants français?

Les nouveaux martyrs

Le consciencieux Chen Lusheng, 38 ans, sergent de police à Shenzhen, tombe ivre mort lors d'une soirée avec des officiels des villages avoisinants.

Pour augmenter la compensation versée à sa veuve de 36 000€ à 65 000€, son capitaine Xie Feiyong le déclare "martyr mort dans l'exercice de son devoir".

A quand la canonisation systématique pour les étudiants français?

Les nouveaux martyrs

Le consciencieux Chen Lusheng, 38 ans, sergent de police à Shenzhen, tombe ivre mort lors d'une soirée avec des officiels des villages avoisinants.

Pour augmenter la compensation versée à sa veuve de 36 000€ à 65 000€, son capitaine Xie Feiyong le déclare "martyr mort dans l'exercice de son devoir".

A quand la canonisation systématique pour les étudiants français?

dimanche 13 décembre 2009

Snowstalgie


Quantité de vélos et de motos garés comme chaque jour au pied de mon immeuble. Souvenir de novembre dernier, où soudain une couche de neige les enveloppait.

Snowstalgie


Quantité de vélos et de motos garés comme chaque jour au pied de mon immeuble. Souvenir de novembre dernier, où soudain une couche de neige les enveloppait.

Snowstalgie


Quantité de vélos et de motos garés comme chaque jour au pied de mon immeuble. Souvenir de novembre dernier, où soudain une couche de neige les enveloppait.

mercredi 9 décembre 2009

L'homme au vélo



(Hangzhou, Zhongshan Zhonglu) D'un côté de la rue, sur quarante mètres, le mur est divisé en segments où sont recréés différents décors d'une Chine à peine plus ancienne: porte d'entrée, intérieur figé, objets du quotidien. Un homme se fait prendre en photo devant le haut-relief d'un ancien vélo.

L'homme au vélo



(Hangzhou, Zhongshan Zhonglu) D'un côté de la rue, sur quarante mètres, le mur est divisé en segments où sont recréés différents décors d'une Chine à peine plus ancienne: porte d'entrée, intérieur figé, objets du quotidien. Un homme se fait prendre en photo devant le haut-relief d'un ancien vélo.

L'homme au vélo



(Hangzhou, Zhongshan Zhonglu) D'un côté de la rue, sur quarante mètres, le mur est divisé en segments où sont recréés différents décors d'une Chine à peine plus ancienne: porte d'entrée, intérieur figé, objets du quotidien. Un homme se fait prendre en photo devant le haut-relief d'un ancien vélo.

dimanche 6 décembre 2009

Des Montagnes Qui Sentent Bon

Ici, on aime le beau. On aime aussi s'en rassurer en n'étant pas trop seul à l'aimer.

Une colline avec des arbres, cela devient les Collines Parfumées (香山, "Xiang shan"), et tout le monde y va, à l'automne quand les feuilles des arbres se teintent de camaïeux de rouges, de jaunes et d'orangés, et sentent bon. Je n'aurai pas le mauvais esprit de remarquer que les feuilles sont largement dépassées en nombre par 1) les touristes 2) les boutiques au pied 3) les cabines de téléphérique 4) d'autres touristes.

Première étape :  trouver le bus idoine. Parce qu'il aurait été trop simple de mettre tous les arrêts au même endroit, et face à la gare.

Deuxième étape : traverser un kilomètre serpentant de magazins, d'échoppes, de restaurants, de vendeurs ambulants, installés sur le chemin qui mène de l'arrêt de bus au pied de la montagne. Contrée peuplés d'êtres étranges.

Troisième étape : ne pas croire naïvement qu'on va pouvoir se détendre en arrivant sur la montagne. La grande différence avec Châtelet à l'heure de pointe, c'est que Châtelet, c'est plat.

Quatrième étape: trouver des chemins de traverse. Pas de touristes. Pas de services de propreté non plus.


Cinquième étape : halte méditative et jeu du je-prends-une-photo-sans-personne-dessus dans un pavillon de thé où l'empereur X aimait à se délasser.


Ci-dessus, l'arbre qu'il n'a pas planté. Ci-dessous, un coin où il n'est jamais allé. Il a tort, c'est typique.

Sixième étape: mon coeur d'environnementaliste se réjouit à la vue d'un beau lampadaire alimenté par panneau solaire.

Septième étape: pour la redescente, prendre un chemin au hasard et un peu de solitude.

Des Montagnes Qui Sentent Bon

Ici, on aime le beau. On aime aussi s'en rassurer en n'étant pas trop seul à l'aimer.

Une colline avec des arbres, cela devient les Collines Parfumées (香山, "Xiang shan"), et tout le monde y va, à l'automne quand les feuilles des arbres se teintent de camaïeux de rouges, de jaunes et d'orangés, et sentent bon. Je n'aurai pas le mauvais esprit de remarquer que les feuilles sont largement dépassées en nombre par 1) les touristes 2) les boutiques au pied 3) les cabines de téléphérique 4) d'autres touristes.

Première étape :  trouver le bus idoine. Parce qu'il aurait été trop simple de mettre tous les arrêts au même endroit, et face à la gare.

Deuxième étape : traverser un kilomètre serpentant de magazins, d'échoppes, de restaurants, de vendeurs ambulants, installés sur le chemin qui mène de l'arrêt de bus au pied de la montagne. Contrée peuplés d'êtres étranges.

Troisième étape : ne pas croire naïvement qu'on va pouvoir se détendre en arrivant sur la montagne. La grande différence avec Châtelet à l'heure de pointe, c'est que Châtelet, c'est plat.

Quatrième étape: trouver des chemins de traverse. Pas de touristes. Pas de services de propreté non plus.


Cinquième étape : halte méditative et jeu du je-prends-une-photo-sans-personne-dessus dans un pavillon de thé où l'empereur X aimait à se délasser.


Ci-dessus, l'arbre qu'il n'a pas planté. Ci-dessous, un coin où il n'est jamais allé. Il a tort, c'est typique.

Sixième étape: mon coeur d'environnementaliste se réjouit à la vue d'un beau lampadaire alimenté par panneau solaire.

Septième étape: pour la redescente, prendre un chemin au hasard et un peu de solitude.

Des Montagnes Qui Sentent Bon

Ici, on aime le beau. On aime aussi s'en rassurer en n'étant pas trop seul à l'aimer.

Une colline avec des arbres, cela devient les Collines Parfumées (香山, "Xiang shan"), et tout le monde y va, à l'automne quand les feuilles des arbres se teintent de camaïeux de rouges, de jaunes et d'orangés, et sentent bon. Je n'aurai pas le mauvais esprit de remarquer que les feuilles sont largement dépassées en nombre par 1) les touristes 2) les boutiques au pied 3) les cabines de téléphérique 4) d'autres touristes.

Première étape :  trouver le bus idoine. Parce qu'il aurait été trop simple de mettre tous les arrêts au même endroit, et face à la gare.

Deuxième étape : traverser un kilomètre serpentant de magazins, d'échoppes, de restaurants, de vendeurs ambulants, installés sur le chemin qui mène de l'arrêt de bus au pied de la montagne. Contrée peuplés d'êtres étranges.

Troisième étape : ne pas croire naïvement qu'on va pouvoir se détendre en arrivant sur la montagne. La grande différence avec Châtelet à l'heure de pointe, c'est que Châtelet, c'est plat.

Quatrième étape: trouver des chemins de traverse. Pas de touristes. Pas de services de propreté non plus.


Cinquième étape : halte méditative et jeu du je-prends-une-photo-sans-personne-dessus dans un pavillon de thé où l'empereur X aimait à se délasser.


Ci-dessus, l'arbre qu'il n'a pas planté. Ci-dessous, un coin où il n'est jamais allé. Il a tort, c'est typique.

Sixième étape: mon coeur d'environnementaliste se réjouit à la vue d'un beau lampadaire alimenté par panneau solaire.

Septième étape: pour la redescente, prendre un chemin au hasard et un peu de solitude.

jeudi 3 décembre 2009

Décathlon en Chine

A tout bout de champ, dans les quartiers commerçants comme résidentiels, on improvise son atelier au coin d'une rue ou à l'entrée d'une ruelle sur le bord du trottoir, et on vend des vélos rafistolés, et des pièces détachées pour vélo, et la réparation de vélo qui va avec, et une réduction bien sûr, et la discute, et ce pour quelques kuai seulement.

Quand tu passes devant et jettes un oeil, le propriétaire visse et boulonne accroupi par terre, abreuve un chaland d'explications (un peu trop) circonstanciées, puis s'assoit en retrait et joue pendant des heures aux échecs chinois sur une table basse avec quelques amis.

Décathlon en Chine

A tout bout de champ, dans les quartiers commerçants comme résidentiels, on improvise son atelier au coin d'une rue ou à l'entrée d'une ruelle sur le bord du trottoir, et on vend des vélos rafistolés, et des pièces détachées pour vélo, et la réparation de vélo qui va avec, et une réduction bien sûr, et la discute, et ce pour quelques kuai seulement.

Quand tu passes devant et jettes un oeil, le propriétaire visse et boulonne accroupi par terre, abreuve un chaland d'explications (un peu trop) circonstanciées, puis s'assoit en retrait et joue pendant des heures aux échecs chinois sur une table basse avec quelques amis.

Décathlon en Chine

A tout bout de champ, dans les quartiers commerçants comme résidentiels, on improvise son atelier au coin d'une rue ou à l'entrée d'une ruelle sur le bord du trottoir, et on vend des vélos rafistolés, et des pièces détachées pour vélo, et la réparation de vélo qui va avec, et une réduction bien sûr, et la discute, et ce pour quelques kuai seulement.

Quand tu passes devant et jettes un oeil, le propriétaire visse et boulonne accroupi par terre, abreuve un chaland d'explications (un peu trop) circonstanciées, puis s'assoit en retrait et joue pendant des heures aux échecs chinois sur une table basse avec quelques amis.

mardi 1 décembre 2009

Neuf Dragons Jaunes Plus Un

La Chine est un pays de correspondances (et pas seulement pour les trains).

C'est un dragon jaune, Huanglong, qui émerge de la rivière Luo et, s'inclinant devant Fuxi, empereur mythique, lui remet la connaissance de l'écriture.

En 1774, Qian Long élève dans la Cité interdite une fresque en céramique polychrome où Neuf Dragons se battent pour une perle, entre des nuages pesants et des vagues qui tourbillonnent, devant la Porte de la Tranquilité et de la Sérénité. Au centre, un dragon jaune à cinq griffes, superbe de majesté.

Et tout ça, il paraît que c'est pas du hasard.

Contrairement aux représentations occidentales, le dragon chinois s'associe à toutes les représentations bénéfiques du monde, et les réunit.

Le dragon ("Long", 龙) vit différents âges, toujours fortement liés à l'eau et à l'idée de fertilité, et qui n'ont étrangement rien à voir avec la jeunesse française. Son oeuf est couvé pendant mille ans. Les mamans dragon sont plutôt patientes. Quand il se décide enfin à éclore, le dragon naît sous forme de serpent de mer. Au bout de cinq cents ans, une tête de carpe lui pousse, c'est un symbole de prospérité. Puis c'est l'âge terrible: pour sa puberté apparaissent barbe, pattes, serres et queue, mais il n'émet encore aucun son. Ca change des ados actuels. Cinq siècles plus tard, des cornes lui viennent et lui donnent la parole. Faut pas qu'il le prenne personnellement. Finalement, comme cadeau de majorité, mille ans plus tard, il reçoit une paire d'ailes et peut enfin se tailler.

Dragon symbole universel Ces métamorphoses sont à mettre en parallèle avec le cycle de vie floral : semence, germe caché, germe apparent, croissance, pollinisation. Chacune de ces étapes est associée à une représentation particulière, plus une sixième qui les reprend toutes. Le dragon est d'ailleurs souvent représenté avec une perle, qui renforce ce symbole de richesse et de prospérité. Elle évoque la création du monde, recueillie dans ses griffes. Si ça vous rappelle quelque chose, c'est un fruit défendu pour l'homme. Si vous trouvez une perle de dragon, ne la prenez donc pas, sauf si vous êtes empereur de Chine bien sûr.

Le dragon par les chiffres Il n'a pas fait de prépa, mais il faut croire qu'il aime les chiffres. Les six âges du dragon découlent du sixième trigramme. Le dragon impérial a cinq griffes, comme les cinq éléments (eau, terre, feu, air et métal). Il est lié également au chiffre neuf, celui de la perfection (neuf se dit "jiu", comme le mot longtemps) bien sûr associé à l'empereur, et qui se retrouve un peu partout: dans le nombre de dragons sur le mur des Neuf Dragons (incroyable, non?), mais aussi dans le nombre des écailles de carpe qui recouvrent son corps: soit 117 (1+1+7=9), dont 81 (9x9) yang et 36 (9x4) yin. Alcool se dit "jiu" aussi, mais je ne sais pas si cela implique que l'empereur buvait ou que l'alcool  fait voir des dragons.

Le caractère du dragon Les mutations à la chaîne de la vie du dragon se retrouvent dans l'origine mythique du caractère qui le représente, avec légende à la clef. Celle-ci fait intervenir l'empereur Huangdi, ou bien à nouveau l'empereur Fuxi, tous deux grands guerriers. A chaque victoire remportée, leur blason s'enrichissait de l'animal représentant l'ennemi vaincu. A sa mort, Huangdi fut immortalisé en dragon, dont son blason devint le symbole. Ainsi le dragon chinois a-t-il le corps d'un serpent, la queue d'un poisson, les bois d'un cerf, les bois d'un cervidé, les yeux d'un démon, des pattes de tigre et deux serres d'aigle. Les graphies antiques du caractère du dragon sont une combinaison simplifiée des représentations de ces différents animaux, peu-à-peu cristallisées dans la schématisation actuelle.

Fertilité, cycle de vie, unification du règne terrestre, le dragon recèle aussi une force cosmique. Né dans les eaux et capable d'évoluer dans l'air, il forme un lien entre terre et ciel. Il relie les éléments, la nature, les animaux, les tribus vaincues, à l'instar de l'empereur. La mer déchaînée et les nuages lourds de la fresque des Neuf Dragons sont une évocation impressionnante de sa fonction cosmique, analogue à celle de l'empereur - lier les hommes entre ciel et terre.

Neuf Dragons Jaunes Plus Un

La Chine est un pays de correspondances (et pas seulement pour les trains).

C'est un dragon jaune, Huanglong, qui émerge de la rivière Luo et, s'inclinant devant Fuxi, empereur mythique, lui remet la connaissance de l'écriture.

En 1774, Qian Long élève dans la Cité interdite une fresque en céramique polychrome où Neuf Dragons se battent pour une perle, entre des nuages pesants et des vagues qui tourbillonnent, devant la Porte de la Tranquilité et de la Sérénité. Au centre, un dragon jaune à cinq griffes, superbe de majesté.

Et tout ça, il paraît que c'est pas du hasard.

Contrairement aux représentations occidentales, le dragon chinois s'associe à toutes les représentations bénéfiques du monde, et les réunit.

Le dragon ("Long", 龙) vit différents âges, toujours fortement liés à l'eau et à l'idée de fertilité, et qui n'ont étrangement rien à voir avec la jeunesse française. Son oeuf est couvé pendant mille ans. Les mamans dragon sont plutôt patientes. Quand il se décide enfin à éclore, le dragon naît sous forme de serpent de mer. Au bout de cinq cents ans, une tête de carpe lui pousse, c'est un symbole de prospérité. Puis c'est l'âge terrible: pour sa puberté apparaissent barbe, pattes, serres et queue, mais il n'émet encore aucun son. Ca change des ados actuels. Cinq siècles plus tard, des cornes lui viennent et lui donnent la parole. Faut pas qu'il le prenne personnellement. Finalement, comme cadeau de majorité, mille ans plus tard, il reçoit une paire d'ailes et peut enfin se tailler.

Dragon symbole universel Ces métamorphoses sont à mettre en parallèle avec le cycle de vie floral : semence, germe caché, germe apparent, croissance, pollinisation. Chacune de ces étapes est associée à une représentation particulière, plus une sixième qui les reprend toutes. Le dragon est d'ailleurs souvent représenté avec une perle, qui renforce ce symbole de richesse et de prospérité. Elle évoque la création du monde, recueillie dans ses griffes. Si ça vous rappelle quelque chose, c'est un fruit défendu pour l'homme. Si vous trouvez une perle de dragon, ne la prenez donc pas, sauf si vous êtes empereur de Chine bien sûr.

Le dragon par les chiffres Il n'a pas fait de prépa, mais il faut croire qu'il aime les chiffres. Les six âges du dragon découlent du sixième trigramme. Le dragon impérial a cinq griffes, comme les cinq éléments (eau, terre, feu, air et métal). Il est lié également au chiffre neuf, celui de la perfection (neuf se dit "jiu", comme le mot longtemps) bien sûr associé à l'empereur, et qui se retrouve un peu partout: dans le nombre de dragons sur le mur des Neuf Dragons (incroyable, non?), mais aussi dans le nombre des écailles de carpe qui recouvrent son corps: soit 117 (1+1+7=9), dont 81 (9x9) yang et 36 (9x4) yin. Alcool se dit "jiu" aussi, mais je ne sais pas si cela implique que l'empereur buvait ou que l'alcool  fait voir des dragons.

Le caractère du dragon Les mutations à la chaîne de la vie du dragon se retrouvent dans l'origine mythique du caractère qui le représente, avec légende à la clef. Celle-ci fait intervenir l'empereur Huangdi, ou bien à nouveau l'empereur Fuxi, tous deux grands guerriers. A chaque victoire remportée, leur blason s'enrichissait de l'animal représentant l'ennemi vaincu. A sa mort, Huangdi fut immortalisé en dragon, dont son blason devint le symbole. Ainsi le dragon chinois a-t-il le corps d'un serpent, la queue d'un poisson, les bois d'un cerf, les bois d'un cervidé, les yeux d'un démon, des pattes de tigre et deux serres d'aigle. Les graphies antiques du caractère du dragon sont une combinaison simplifiée des représentations de ces différents animaux, peu-à-peu cristallisées dans la schématisation actuelle.

Fertilité, cycle de vie, unification du règne terrestre, le dragon recèle aussi une force cosmique. Né dans les eaux et capable d'évoluer dans l'air, il forme un lien entre terre et ciel. Il relie les éléments, la nature, les animaux, les tribus vaincues, à l'instar de l'empereur. La mer déchaînée et les nuages lourds de la fresque des Neuf Dragons sont une évocation impressionnante de sa fonction cosmique, analogue à celle de l'empereur - lier les hommes entre ciel et terre.

Neuf Dragons Jaunes Plus Un

La Chine est un pays de correspondances (et pas seulement pour les trains).

C'est un dragon jaune, Huanglong, qui émerge de la rivière Luo et, s'inclinant devant Fuxi, empereur mythique, lui remet la connaissance de l'écriture.

En 1774, Qian Long élève dans la Cité interdite une fresque en céramique polychrome où Neuf Dragons se battent pour une perle, entre des nuages pesants et des vagues qui tourbillonnent, devant la Porte de la Tranquilité et de la Sérénité. Au centre, un dragon jaune à cinq griffes, superbe de majesté.

Et tout ça, il paraît que c'est pas du hasard.

Contrairement aux représentations occidentales, le dragon chinois s'associe à toutes les représentations bénéfiques du monde, et les réunit.

Le dragon ("Long", 龙) vit différents âges, toujours fortement liés à l'eau et à l'idée de fertilité, et qui n'ont étrangement rien à voir avec la jeunesse française. Son oeuf est couvé pendant mille ans. Les mamans dragon sont plutôt patientes. Quand il se décide enfin à éclore, le dragon naît sous forme de serpent de mer. Au bout de cinq cents ans, une tête de carpe lui pousse, c'est un symbole de prospérité. Puis c'est l'âge terrible: pour sa puberté apparaissent barbe, pattes, serres et queue, mais il n'émet encore aucun son. Ca change des ados actuels. Cinq siècles plus tard, des cornes lui viennent et lui donnent la parole. Faut pas qu'il le prenne personnellement. Finalement, comme cadeau de majorité, mille ans plus tard, il reçoit une paire d'ailes et peut enfin se tailler.

Dragon symbole universel Ces métamorphoses sont à mettre en parallèle avec le cycle de vie floral : semence, germe caché, germe apparent, croissance, pollinisation. Chacune de ces étapes est associée à une représentation particulière, plus une sixième qui les reprend toutes. Le dragon est d'ailleurs souvent représenté avec une perle, qui renforce ce symbole de richesse et de prospérité. Elle évoque la création du monde, recueillie dans ses griffes. Si ça vous rappelle quelque chose, c'est un fruit défendu pour l'homme. Si vous trouvez une perle de dragon, ne la prenez donc pas, sauf si vous êtes empereur de Chine bien sûr.

Le dragon par les chiffres Il n'a pas fait de prépa, mais il faut croire qu'il aime les chiffres. Les six âges du dragon découlent du sixième trigramme. Le dragon impérial a cinq griffes, comme les cinq éléments (eau, terre, feu, air et métal). Il est lié également au chiffre neuf, celui de la perfection (neuf se dit "jiu", comme le mot longtemps) bien sûr associé à l'empereur, et qui se retrouve un peu partout: dans le nombre de dragons sur le mur des Neuf Dragons (incroyable, non?), mais aussi dans le nombre des écailles de carpe qui recouvrent son corps: soit 117 (1+1+7=9), dont 81 (9x9) yang et 36 (9x4) yin. Alcool se dit "jiu" aussi, mais je ne sais pas si cela implique que l'empereur buvait ou que l'alcool  fait voir des dragons.

Le caractère du dragon Les mutations à la chaîne de la vie du dragon se retrouvent dans l'origine mythique du caractère qui le représente, avec légende à la clef. Celle-ci fait intervenir l'empereur Huangdi, ou bien à nouveau l'empereur Fuxi, tous deux grands guerriers. A chaque victoire remportée, leur blason s'enrichissait de l'animal représentant l'ennemi vaincu. A sa mort, Huangdi fut immortalisé en dragon, dont son blason devint le symbole. Ainsi le dragon chinois a-t-il le corps d'un serpent, la queue d'un poisson, les bois d'un cerf, les bois d'un cervidé, les yeux d'un démon, des pattes de tigre et deux serres d'aigle. Les graphies antiques du caractère du dragon sont une combinaison simplifiée des représentations de ces différents animaux, peu-à-peu cristallisées dans la schématisation actuelle.

Fertilité, cycle de vie, unification du règne terrestre, le dragon recèle aussi une force cosmique. Né dans les eaux et capable d'évoluer dans l'air, il forme un lien entre terre et ciel. Il relie les éléments, la nature, les animaux, les tribus vaincues, à l'instar de l'empereur. La mer déchaînée et les nuages lourds de la fresque des Neuf Dragons sont une évocation impressionnante de sa fonction cosmique, analogue à celle de l'empereur - lier les hommes entre ciel et terre.

mercredi 25 novembre 2009

Vent et pluie


Suzhou, 17h, près du Jardin de la Politique des Simples. Un flux d'ombres en capes vives trace entre les flaques.

Vent et pluie


Suzhou, 17h, près du Jardin de la Politique des Simples. Un flux d'ombres en capes vives trace entre les flaques.

Vent et pluie


Suzhou, 17h, près du Jardin de la Politique des Simples. Un flux d'ombres en capes vives trace entre les flaques.

mardi 24 novembre 2009

Le sac rose


Parc du Temple du Soleil, vue sur l'autel du soleil

Le sac rose


Parc du Temple du Soleil, vue sur l'autel du soleil

Le sac rose


Parc du Temple du Soleil, vue sur l'autel du soleil

lundi 23 novembre 2009

Où sont les Hanzhounais ?


On me fait remarquer qu'il n'y a jamais plus de deux personnes sur mes photos d'une ville surpeuplée.

C'est pour une raison simple: tout le monde est concentré sur ce chemin tranquille entre deux eaux.

Où sont les Hanzhounais ?


On me fait remarquer qu'il n'y a jamais plus de deux personnes sur mes photos d'une ville surpeuplée.

C'est pour une raison simple: tout le monde est concentré sur ce chemin tranquille entre deux eaux.

Où sont les Hanzhounais ?


On me fait remarquer qu'il n'y a jamais plus de deux personnes sur mes photos d'une ville surpeuplée.

C'est pour une raison simple: tout le monde est concentré sur ce chemin tranquille entre deux eaux.

dimanche 22 novembre 2009

Au sommet


Une fois que vous avez élevé une tour, bien sûr plus haute que celles du voisinage, il serait bête de ne pas profiter de l'altitude durement acquise - mais que faire quand on a plus d'argent que d'idées?

Au 47e étage de la tour Radisson, à Shanghai, entre des demi-colonnes gréco-romaines, un groupe de musique philippin renvoie des échos îlotes sous un dôme constellé de lumières en éclats de smarties.

Au sommet


Une fois que vous avez élevé une tour, bien sûr plus haute que celles du voisinage, il serait bête de ne pas profiter de l'altitude durement acquise - mais que faire quand on a plus d'argent que d'idées?

Au 47e étage de la tour Radisson, à Shanghai, entre des demi-colonnes gréco-romaines, un groupe de musique philippin renvoie des échos îlotes sous un dôme constellé de lumières en éclats de smarties.

Au sommet


Une fois que vous avez élevé une tour, bien sûr plus haute que celles du voisinage, il serait bête de ne pas profiter de l'altitude durement acquise - mais que faire quand on a plus d'argent que d'idées?

Au 47e étage de la tour Radisson, à Shanghai, entre des demi-colonnes gréco-romaines, un groupe de musique philippin renvoie des échos îlotes sous un dôme constellé de lumières en éclats de smarties.

Ce que j'ai vu de Suzhou


Conformément au principe qui est de chercher ce qu'on a perdu là où c'est éclairé, voici la seule photo que j'aie prise de Suzhou.

Ayant manqué le bus matinal de Hangzhou, j'arrive en fin d'après-midi, alors qu'il pleut à verse. Les jardins qui ont rendu Suzhou célèbre - Jardin de la Politique des Simples, Jardin du couple retraité, Jardin où l'on s'attarde - montrent porte close. Sous la pluie battante, naviguant entre les flaques, je marche vers le centre ville, tâchant d'éviter le flot des vélocipédistes, qui pour l'occasion se sont enveloppés dans des imperméables englobants aux couleurs vives.

La nuit vient de tomber, elle ne laisse que ce garage d'éclairé, où un groupe d'habitants conciliabule.

Ce que j'ai vu de Suzhou


Conformément au principe qui est de chercher ce qu'on a perdu là où c'est éclairé, voici la seule photo que j'aie prise de Suzhou.

Ayant manqué le bus matinal de Hangzhou, j'arrive en fin d'après-midi, alors qu'il pleut à verse. Les jardins qui ont rendu Suzhou célèbre - Jardin de la Politique des Simples, Jardin du couple retraité, Jardin où l'on s'attarde - montrent porte close. Sous la pluie battante, naviguant entre les flaques, je marche vers le centre ville, tâchant d'éviter le flot des vélocipédistes, qui pour l'occasion se sont enveloppés dans des imperméables englobants aux couleurs vives.

La nuit vient de tomber, elle ne laisse que ce garage d'éclairé, où un groupe d'habitants conciliabule.